Le diagnostic d’un immobilisme générationnel

Un fossé intergénérationnel persistant

L’ascension sociale en France se trouve au ralenti, d’après une analyse récente de l’Institut des politiques publiques (IPP). Ce rapport pointe du doigt l’Hexagone comme l’un des pays les plus touchés par une mobilité intergénérationnelle stagnante, dans un contexte international où la lutte contre les inégalités semble s’intensifier. L’enseignement supérieur est montré du doigt en tant que vecteur principal de cette fracture, entravant le progrès des générations montantes.

Disparités accrues au sein de l’éducation

Les chiffres sont éloquents et traduisent une réalité économique inquiétante: à peine plus de 9% des jeunes issus des foyers les plus modestes réussissent à percer dans la tranche des 20% les plus aisés une fois adultes. Cette statistique contraste drastiquement avec celle des familles aisées, où la transmission de la richesse semble quasi-assurée. L’étude met en évidence un avantage plus marqué pour les enfants des classes moyennes, sans pour autant leur garantir une mobilité verticale aisée.

Une lueur d’espoir dans une Europe contrastée

En comparaison internationale, la France présente des performances meilleures uniquement face aux États-Unis, tandis que des nations comme l’Espagne ou les pays nordiques brillent par leur capacité à offrir une mobilité sociale plus dynamique. L’Italie, bien que similaire, présente un potentiel d’ascension sociale plus marqué.

Les entraves de l’enseignement supérieur

Un accès inégal aux diplômes

Les barrières à l’ascension économique en France sont étroitement liées aux difficultés d’accès à l’enseignement supérieur pour les familles défavorisées. Ces dernières rencontrent 2,5 fois plus d’obstacles pour décrocher un diplôme, mettant en péril leur capacité à changer de statut économique.

Disparités régionales et perspectives d’ascension

L’étude de l’IPP souligne aussi une inégalité marquée selon les régions. Les zones prospères telles que l’Île-de-France offrent davantage d’opportunités, tandis que des régions frappées par le chômage, comme les Hauts-de-France, subissent un déterminisme économique plus rigide.

Mobilité géographique: une échappatoire possible?

Selon l’IPP, changer de région peut offrir aux enfants de milieux défavorisés des chances équivalentes à celles des enfants issus de familles aisées restées sur place, nivelant ainsi le terrain des opportunités.

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